Catherine Renaud : “Être traductrice, ça permet quand même un éventail d’expériences assez incroyable.”
Traductrice du suédois et du danois vers le français, Catherine Renaud se frotte tant aux polars, à la BD, à la littérature générale qu’à la littérature jeunesse. C’est d’ailleurs à elle que nous devons les traductions les plus récentes des œuvres pour adultes et pour enfants de Tove Jansson.
Valentin Féron : “Ce qui fait la singularité de Zulma, c’est aussi cette volonté de défendre une certaine vision de l’imaginaire dans nos livres.”
Il aura suffi d’une lecture de chez Zulma pour que Valentin Féron s’attache au catalogue de la maison d’édition. Désormais responsable promotion et relations libraires, communication, festivals et salons, il se fait fort de mettre en valeur “les littératures du monde entier” publiées par cette maison jeune trentenaire, dont les couvertures font tant parler
Magalie Delobelle : “Transmettre la passion d’un livre à un éditeur, un interlocuteur, qui va avoir envie de le lire aussi : c’est ça le métier d’agent.”
Le métier d’agent est de ceux qui éveillent un certain nombre de fantasmes. Au cours d’un parcours varié et international, Magalie a décidé de créer sa propre agence. Désormais, elle accompagne des auteurs, parmi eux David Diop, Benoît Coquil ou encore Adeline Fleury. Mais aussi des maisons d’édition telles que les éditions du Panseur, Intervalles ou L’Antilope pour les droits étrangers. Discuter avec elle était la parfaite occasion de faire le point notamment sur le rôle d’un agent.
Mathieu Narbonnet : “Il faut désacraliser l’objet livre, encore plus auprès des plus jeunes.”
Devenir libraire n’avait rien d’une évidence. Pourtant, après avoir trouvé sa voie, Mathieu Narbonnet a accumulé nombre d’expériences dans différents types de structures. Désormais salarié dans une librairie indépendante de L’Isle-sur-la-Sorgue, il découvre les spécificités du rayon jeunesse, tout en se passionnant toujours autant pour la littérature générale…
Laura Boisset : “Dans le processus de publication d’un livre, j’aime tout, de A à Z.”
Que ce soit à travers des textes originaux ou des rééditions, les Véliplanchistes, maison d’édition associative, se font fort de soutenir des talents naissants ou de remettre en lumière de grandes autrices oubliées du matrimoine francophone. Tout en s’engageant dans une démarche la plus éco-responsable possible
Julien Delorme : “L’enjeu, c’est vraiment de rester un lecteur et de conserver l’enthousiasme d’un lecteur passionné.”
Il les accompagne, les aide, les chérit et a décidé de leur consacrer sa vie professionnelle. Si vous souhaitez parler de maisons d’édition indépendantes, à n’en pas douter, Julien Delorme s’avère un interlocuteur aussi solide que passionné…
Chloé Billon : “Pour les langues minorées, il y a déjà tellement peu de choses qui sont traduites que ce sont forcément les meilleures qui le sont.”
Un premier voyage dans les Balkans aura suffi à Chloé Billon pour s’y sentir chez elle. Ajoutez à cela une attirance particulière pour les langues et la littérature ; se dessine alors une logique la menant vers la traduction littéraire du bosnien-croate-monténégrin-serbe. Une occasion de parler de la langue et de la littérature de cette région mal connue
Sébastien Wespiser : “Faire vivre un livre six mois, c’est déjà une aventure en soi.”
Ancien libraire, Sébastien Wespiser - entre deux relectures d’Eureka Street - gère aux côtés de Nadège Agullo une entreprise littéraire visant à mettre en avant la littérature européenne. Une aventure non dénuée d’obstacles, mais menée avec passion et l’envie d’accompagner au plus près leurs auteurs
Samer Nouh : “Peut-être que c’est pour ça que les auteurs libanais écrivent sur le Liban, par un besoin de faire sens sur ce qu’on a vécu, vu, ce par quoi on est passé.”
Libanais installé en France, Samer Nouh a publié il y a quelques mois son premier roman chez Tropismes éditions. Rencontre avec un primo-romancier soucieux de parler de son pays, au-delà des clichés et des clivages
Delphine Valentin : “C’est toujours la langue, la voix et le rapport singulier au monde qu’un auteur propose qui font la puissance d’un texte.”
Alors que la littérature étrangère traverse une crise, Delphine Valentin se retrouve face à un défi exaltant : œuvrer à proposer un catalogue varié dans ce domaine, pour les éditions Rivages. Rencontre avec une éditrice passionnée par sa nouvelle mission
Guillaume Mélère : “J’ai l’impression que les textes que l’on publie sont vraiment très très atypiques et immédiatement étonnants.”
Avide lecteur d’histoires singulières, Guillaume Mélère a décidé de quitter le métier d’enseignant et de partir à la recherche de nouveaux textes à faire découvrir aux lecteurs français, en créant sa propre maison d’édition, les Monts Métallifères
Solveig Touzé : “On avait envie que tout le monde puisse trouver des choses qu’il aime dans la librairie.”
Si vous passez par Rennes, ne manquez pas de pousser la porte de La Nuit des temps, cofondée par Solveig Touzé et Ayla Saura. Un lieu de vie où se côtoient littérature générale et un rayon de sciences humaines plus engagé
Yan Lespoux : “J’ai découvert la différence entre le sprint de la nouvelle et le marathon du roman.”
Après le recueil de nouvelles Presqu’îles, le Médocain Yan Lespoux s’essaye au roman. Avec Pour mourir, le monde, il nous transporte au 17e siècle, dans une aventure faisant voyager de Goa à Salvador de Bahia en passant par… le Médoc, bien sûr
Céline Leroy : “J’ai besoin de me nourrir d’autres façons de voir le monde et de raconter des histoires.”
Deborah Levy, Don Carpenter, Maggie Nelson ou encore Peter Heller sont quelques-uns des auteurs que nous pouvons lire en français grâce au travail de cette traductrice, tout aussi passionnée par son métier que par la littérature
Luc Dagognet : “Avec la nouvelle, il y a un côté défi que j’adore : tu peux faire voyager très loin en cinq pages.”
Amateurs d’ “histoires étranges”, vous avez peut-être déjà croisé dans vos librairies la revue de nouvelles L’Autoroute de sable. Un savant mélange de textes courts d’auteurs contemporains français et étrangers où domine la singularité